Sobriété
Dans le scénario sobriété, les habitudes de vie évoluent dans le sens d’une plus grande sobriété des usages et des consommations : moins de déplacements individuels au profit des mobilités douces et des transports en commun, moindre consommation de biens manufacturés, économie du partage, baisse de la température de consigne de chauffage, recours à davantage de télétravail, sobriété numérique, etc.
Ces évolutions, qui reposent sur des changements importants des modes de vie, à contre-courant des tendances actuelles, induisent une diminution générale des besoins énergétiques, et par extension de la consommation d’électricité.
Ces évolutions, qui reposent sur des changements importants des modes de vie, à contre-courant des tendances actuelles, induisent une diminution générale des besoins énergétiques, et par extension de la consommation d’électricité.
Décomposition de la consommation d’électricité par secteur, de 2005 à 2050
Résidentiel
Tertiaire
Transports
Industrie
Agriculture
Branche énergie
Électrolyse
Alors que la trajectoire de référence des Futurs énergétiques 2050 suppose une poursuite des standards de vie actuels, la trajectoire « sobriété » explore les conséquences d’une inflexion structurelle des modes de vie et l’intérêt que revêtirait une telle évolution pour l’atteinte des objectifs climatiques.
Les économies d’énergie permises par l’activation des gisements de sobriété sont importantes. À l’horizon 2050, elles sont estimées à environ 90 TWh et affectent tous les secteurs de consommation. La consommation atteindrait ainsi 555 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété » contre 475 TWh en 2019. Si elles permettent d’infléchir de manière significative l’évolution de la consommation, les mesures de sobriété ne remettent donc pas en cause son caractère haussier (+18% par rapport à 2019), porté par les transports (+65 TWh sur la période), l’industrie (+45 TWh) et la production d’hydrogène (+45 TWh).
Les économies d’énergie permises par l’activation des gisements de sobriété sont importantes. À l’horizon 2050, elles sont estimées à environ 90 TWh et affectent tous les secteurs de consommation. La consommation atteindrait ainsi 555 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété » contre 475 TWh en 2019. Si elles permettent d’infléchir de manière significative l’évolution de la consommation, les mesures de sobriété ne remettent donc pas en cause son caractère haussier (+18% par rapport à 2019), porté par les transports (+65 TWh sur la période), l’industrie (+45 TWh) et la production d’hydrogène (+45 TWh).
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Secteur résidentiel
Chauffage
Eau chaude sanitaire
Ventilation & climatisation
Froid et lavage
TIC
Cuisson
Éclairage
Autres usages
Par rapport à la trajectoire de référence, la trajectoire « sobriété » dans le secteur résidentiel se différencie par les effets baissiers de plusieurs gisements de sobriété.
La propension des individus à accepter de partager certains espaces et équipements, et potentiellement à disposer de moins de mètres carrés par personne, constitue la clé de voute de l’analyse de l’évolution de la consommation. Si une telle dynamique se matérialisait, l’impact serait majeur sur la consommation d’électricité.
Ainsi, le scénario sobriété prévoit une très légère hausse du nombre de personnes par ménage (2,3 en 2050 contre 2,2 aujourd’hui) avec un accroissement des parts de logements en mutualisation, dans le collectif. L’effet baissier sur la consommation serait proche de 12 TWh en 2050.
La trajectoire « sobriété » retient également d’autres gisements, comme la baisse volontaire de la température de consigne de chauffage de 1 °C d’ici à 2050 (-4,0 TWh), une réduction de 30% environ de l’usage de l’eau chaude sanitaire d’ici à 2050 (-4,7 TWh) et un moindre taux d’équipement en climatisation résidentielle (-1,1 TWh).
Au global, la consommation du secteur résidentiel s’établirait à 111 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit à un niveau inférieur de 23 TWh à celui de la trajectoire de référence.
La propension des individus à accepter de partager certains espaces et équipements, et potentiellement à disposer de moins de mètres carrés par personne, constitue la clé de voute de l’analyse de l’évolution de la consommation. Si une telle dynamique se matérialisait, l’impact serait majeur sur la consommation d’électricité.
Ainsi, le scénario sobriété prévoit une très légère hausse du nombre de personnes par ménage (2,3 en 2050 contre 2,2 aujourd’hui) avec un accroissement des parts de logements en mutualisation, dans le collectif. L’effet baissier sur la consommation serait proche de 12 TWh en 2050.
La trajectoire « sobriété » retient également d’autres gisements, comme la baisse volontaire de la température de consigne de chauffage de 1 °C d’ici à 2050 (-4,0 TWh), une réduction de 30% environ de l’usage de l’eau chaude sanitaire d’ici à 2050 (-4,7 TWh) et un moindre taux d’équipement en climatisation résidentielle (-1,1 TWh).
Au global, la consommation du secteur résidentiel s’établirait à 111 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit à un niveau inférieur de 23 TWh à celui de la trajectoire de référence.
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Secteur tertiaire
Chauffage
Eau chaude sanitaire
Ventilation & climatisation
Froid
Autres usages spécifiques
Cuisson
Éclairage
Hors bâti
La trajectoire « sobriété » intègre, dans le secteur tertiaire, la réalisation de plusieurs gisements de sobriété.
Le gisement le plus important repose sur un développement poussé du télétravail, de l’ordre de 50% du temps à distance pour les emplois qui le permettent, contre 20% seulement dans la trajectoire de référence. Cette tendance s’accompagnerait d’une diminution des surfaces par emploi (principalement dans la branche des bureaux) et donc d’une réduction des consommations énergétiques, tous usages confondus.
Un autre gisement notable de sobriété repose sur des actions de sobriété numérique en lien avec l’équipement informatique et son usage pouvant conduire à une réduction de 10% de la consommation unitaire d’électricité spécifique, pour toutes les branches du secteur tertiaire.
De manière plus anecdotique, une diminution de la publicité a un impact sur les consommations énergétiques directement associées (écrans, affichages vidéo), ainsi que sur la consommation de biens au sens large. Ainsi, la transformation des modes de consommation induite (circuits courts, produits frais et de saison, manger local, moins consommer de manière générale) entrainerait une réduction de la taille des surfaces d’environ 10 % pour la branche commerce dans cette trajectoire.
Au global, la consommation du secteur tertiaire s’établirait à 95 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit à un niveau inférieur de 18 TWh à celui de la trajectoire de référence.
Le gisement le plus important repose sur un développement poussé du télétravail, de l’ordre de 50% du temps à distance pour les emplois qui le permettent, contre 20% seulement dans la trajectoire de référence. Cette tendance s’accompagnerait d’une diminution des surfaces par emploi (principalement dans la branche des bureaux) et donc d’une réduction des consommations énergétiques, tous usages confondus.
Un autre gisement notable de sobriété repose sur des actions de sobriété numérique en lien avec l’équipement informatique et son usage pouvant conduire à une réduction de 10% de la consommation unitaire d’électricité spécifique, pour toutes les branches du secteur tertiaire.
De manière plus anecdotique, une diminution de la publicité a un impact sur les consommations énergétiques directement associées (écrans, affichages vidéo), ainsi que sur la consommation de biens au sens large. Ainsi, la transformation des modes de consommation induite (circuits courts, produits frais et de saison, manger local, moins consommer de manière générale) entrainerait une réduction de la taille des surfaces d’environ 10 % pour la branche commerce dans cette trajectoire.
Au global, la consommation du secteur tertiaire s’établirait à 95 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit à un niveau inférieur de 18 TWh à celui de la trajectoire de référence.
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Secteur des transports
Ferroviaire - passagers
Ferroviaire - métro et tramway
Ferroviaire - marchandises
Ferroviaire - hors traction
Autres transports terrestres
Transports aérien et maritime
Bus électriques
Camions électriques
Véhicules légers électriques ou hybrides rechargeables
Dans le secteur des transports, plusieurs gisements de sobriété sont mobilisés dans la trajectoire « sobriété », articulés autour de deux objectifs.
D’une part, il s’agit de se déplacer moins : en évitant les déplacements professionnels (grâce aux outils numériques, télétravail), en limitant les déplacements quotidiens, par le développement de logements collectifs, par davantage de concentration des fonctions de vie, commerces et loisirs de proximité (ville du quart d’heure) et grâce au développement croissant des circuits courts pour les marchandises (diminution de 20% des tonnes.km de biens contre 9 % dans le scénario de référence).
D’autre part, il s’agit de se déplacer différemment : les reports modaux se font depuis la route vers des modes alternatifs nettement plus sobres – les modes doux et transports en commun – ou partagés, qui réduisent le nombre de véhicules en circulation pour une même distance parcourue (2,2 personnes par véhicule en 2050, contre 1,7 dans la trajectoire de référence). La trajectoire « sobriété » repose également sur des hypothèses de pratiques et comportements vertueux (réduction de la vitesse moyenne de circulation, véhicules plus légers), permettant de diminuer d’environ 10 % la consommation kilométrique des véhicules. Pour les marchandises, les reports se feront au profit du fret fluvial ou ferroviaire.
Au global, la consommation du secteur des transports s’établirait à 77 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit à un niveau inférieur de 22 TWh à celui de la trajectoire de référence.
D’une part, il s’agit de se déplacer moins : en évitant les déplacements professionnels (grâce aux outils numériques, télétravail), en limitant les déplacements quotidiens, par le développement de logements collectifs, par davantage de concentration des fonctions de vie, commerces et loisirs de proximité (ville du quart d’heure) et grâce au développement croissant des circuits courts pour les marchandises (diminution de 20% des tonnes.km de biens contre 9 % dans le scénario de référence).
D’autre part, il s’agit de se déplacer différemment : les reports modaux se font depuis la route vers des modes alternatifs nettement plus sobres – les modes doux et transports en commun – ou partagés, qui réduisent le nombre de véhicules en circulation pour une même distance parcourue (2,2 personnes par véhicule en 2050, contre 1,7 dans la trajectoire de référence). La trajectoire « sobriété » repose également sur des hypothèses de pratiques et comportements vertueux (réduction de la vitesse moyenne de circulation, véhicules plus légers), permettant de diminuer d’environ 10 % la consommation kilométrique des véhicules. Pour les marchandises, les reports se feront au profit du fret fluvial ou ferroviaire.
Au global, la consommation du secteur des transports s’établirait à 77 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit à un niveau inférieur de 22 TWh à celui de la trajectoire de référence.
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Secteur industriel
Industrie agroalimentaire
Sidérurgie
Métallurgie, construction mécanique, électrique & électronique
Minéraux et matériaux
Chimie et parachimie
Construction automobile
Industrie du papier et du carton
Industries diverses
L’industrie étant un secteur intermédiaire, les effets de la sobriété chez les consommateurs influent directement sur la structure de l’appareil de production. Ces effets indirects expliquent les écarts entre trajectoire de référence et trajectoire « sobriété ».
Ainsi, le fait de privilégier les produits frais et non transformés réduit la demande pour les produits issus de l’industrie agroalimentaire (en faveur des produits agricoles « bruts ») et pour les engrais azotés.
L’allongement des durées de vie des équipements, le réemploi et le recyclage de matière occasionnent également un ralentissement de la production de certains biens et de l’intensité énergétique associée à la production de certains matériaux. De plus, le changement des pratiques dans le secteur des transports réoriente la production, en baisse, vers des véhicules plus légers et performants.
Au global, la consommation du secteur industriel atteindrait 160 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit un niveau inférieur de 20 TWh à celui de la trajectoire de référence.
Ainsi, le fait de privilégier les produits frais et non transformés réduit la demande pour les produits issus de l’industrie agroalimentaire (en faveur des produits agricoles « bruts ») et pour les engrais azotés.
L’allongement des durées de vie des équipements, le réemploi et le recyclage de matière occasionnent également un ralentissement de la production de certains biens et de l’intensité énergétique associée à la production de certains matériaux. De plus, le changement des pratiques dans le secteur des transports réoriente la production, en baisse, vers des véhicules plus légers et performants.
Au global, la consommation du secteur industriel atteindrait 160 TWh en 2050 dans la trajectoire « sobriété », soit un niveau inférieur de 20 TWh à celui de la trajectoire de référence.
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Usages consommateurs d’hydrogène bas carbone
Ammoniac et engrais
Chimie
Divers
Raffinage
Sidérurgie
Chaleur industrielle
Injection directe en mélange
Transport routier
Transport ferroviaire
Transport maritime
Transport aérien
Méthanation
Le développement de l’hydrogène bas-carbone dans la trajectoire « sobriété » est similaire à celui de la trajectoire de référence. La principale source d’écart (environ 3 TWh) résulte d’un moindre usage d’engrais azotés, avec en corollaire un moindre besoin d’hydrogène bas-carbone pour les produire.
Au global, l’électricité nécessaire pour produire les volumes d’hydrogène de la trajectoire « sobriété » s’élève à 47 TWh environ en 2050, soit 3 TWh de moins que dans la trajectoire de référence.
Au global, l’électricité nécessaire pour produire les volumes d’hydrogène de la trajectoire « sobriété » s’élève à 47 TWh environ en 2050, soit 3 TWh de moins que dans la trajectoire de référence.
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